Masques et Statuettes
Les masques au Sénégal
Dans les sociétés traditionnelles, les masques sont essentiellement exhibés lors des rites funéraires, initiatiques et agraires. En général, ce sont les hommes qui les portent. Ils ne doivent en aucun cas être reconnus ou découverts sous peine de lourdes conséquences, tels que le risque de possession.
Les masques ont pour objet de rappeler des événements marquants à l'origine de l'organisation du monde et de la société. Les cérémonies masquées mettent en scène de véritables cosmogonies célébrant l'espace et le temps.
Lors des danses d'initiation, les masques rappellent le sens du rituel : l'adolescent meurt pour laisser place à l'homme.
Les statuettes en bois
La sculpture est une activité religieuse traditionnelle en Afrique, continent connu tant pour ses masques de cérémonie et de fête que pour ses totems, fétiches et idôles qui depuis des siècles ont su traverser la modernisation et souvent même l'avancée des religions importées telles l'islam ou le christiannisme.
Souvent attachée à une caste, même au Sénégal, la sculpture de ces objets de culte a toujours appartenu à un nombre limité d'initiés. Encore aujourd'hui, en Casamance (principalement chez les Manjaks), dans le pays sérère (surtout dans le Saloum) et au Sénégal oriental (chez les Bédik, Bassari et Coniagui) des fétiches sont sculptés ou conservés depuis des générations. Il était donc normal, qu'au-delà de cette utilisation religieuse, le Sénégal compte aussi des sculpteurs de talent et de renommée chez qui l'inspiration artistique a remplacé le savoir-faire ancestral.